Canuts
Les Canuts
Les Canuts
Notre action
Ce n’est pas parce que l’on s’appelle République des Canuts et que l’on a une vigne, que l’on n’est pas sensible à tout ce qui se passe autour de la soie. Dans la mesure du possible, on est à l’écoute et on essaye d’être aussi actif que possible pour la soie d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Dans notre nom, il y a aussi « Canut ». On est attaché à la vie canuse et on s’efforce de maintenir vivante la soie à la Croix-Rousse.
Chaque fois qu’il y a quelque chose autour du patrimoine croix-roussien, on est là ! On essaye d’apporter notre pierre à l’édifice, nos actions sont sincères.
En 1997, nous avons rendu hommage aux anciens des métiers de la soie en réunissant les canuts autour d’un repas. C’est la seule fois où cela s’est fait.
En 2004, on a célébré le 170e anniversaire de la Révolte des Canuts. Ce fut l’occasion d’une messe à l’église Saint-Denis. Et même si cette action a été critiquée, n’oublions pas que les deux premières victimes de canuts ont reçu les obsèques religieuses et solennelles du curé de Saint-Denis. Par rapport aux émeutes de 1831, cela se passe en novembre. Le 8 décembre comme le souligne Marceline Desbordes-Valmore, tous les canuts sont à Fourvière. On ne peut donc pas affirmer comme certains le disent que « les canuts ne vont pas à l’église ».
On était présent chez le père Mathelon, chez Madame Letourneau. On a œuvré pour les interviews des centenaires qui étaient des ouvriers canuts.
On a répondu présent à des actions pour la Maison des Canuts, pour le gros caillou, pour Pierre Dupont avec une exposition. On peut noter notre présence au Novembre des Canuts.
On a réhabilité Marceline Desbordes-Valmore, car elle n’avait jamais été honorée.
La plupart de nos Prix Canut s’organise autour de gens que les canuts eux-mêmes auraient honorés.
Nos adhérents sont fiers de faire partie de la République des Canuts car ils participent au maintien de l’esprit croix-roussien et à la tradition du travail de la soie. Ils sont attachés aux canuts.
Dans une interview pour Lyon-Citoyen, Gérard Truchet avait résumé notre action en ces termes :
«Nous veillons à la préservation de l’esprit croix-roussien de village et au maintien du parler lyonnais sans prosélytisme ni militantisme. A travers de multiples manifestations, l’accueil de nouveaux arrivants, nous faisons vivre la tradition avec la complicité de tout un cuchon de bons gones. »
Un essai de définition
Deux définitions complémentaires peuvent aider à définir le mot de Canut.
Sur Wikipédia, on peut lire :
Les canuts étaient les ouvriers tisserands de la soie sur les machines à tisser. Ils se trouvaient principalement dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon (France) au XIXe siècle. Même s'il s'agit d'une appellation typiquement lyonnaise, on parle de canuts jusqu'à L'Arbresle.
Les canuts, surtout par leurs révoltes, vont influencer les grands mouvements de pensée sociale du XIXe siècle, des saint-simoniens à Karl Marx, en passant par Fourier ou Proudhon.
Mais il faut noter que les Canuts ne sont pas des « ouvriers tisserands » mais des ouvriers tisseurs.
La rubrique « points d’actu ! » de la Bibliothèque Municipale de Lyon, définit les canuts ainsi :
- Le terme de canut apparaît, semble-t-il, pour la première fois, en 1805, et est usité uniquement à la Croix-Rousse. Le canut est un maître artisan tisserand travaillant manuellement à la commande et à la pièce pour le fabricant-négociant. Rêvant d’être propriétaire de son logement, il l’est néanmoins de son outil de travail, les métiers à bras. Il peut en posséder de 2 à 6 selon la taille de son atelier. Dépendant du fabricant, mais se trouvant au cœur de tout un réseau de techniciens de la soie, le canut est considéré comme un supérieur hiérarchique. En effet il possède toute une main d’œuvre nécessaire au fonctionnement de ses métiers et travaille entouré de compagnons ou apprentis vivant dans son atelier.
Cela permet de repositionner cet ouvrier en soie à sa juste place, car on peut trop souvent lire une utilisation péjorative du terme de canut. Il faut bannir cette image qui est fausse et lui redonner toute la place qui lui revient !
Des lieux de mémoire
Voici un itinéraire autour de lieux symboliques et artistiques de ces personnes qui ont marqué l’Histoire de Lyon. Commençons tout d’abord par une des voies principales du quartier de la Croix-Rousse à Lyon, qui est le Boulevard de la Croix-Rousse. C’est sur ce Boulevard, que la mairie du 4ème arrondissement de Lyon est située. Sur sa façade, on peut remarquer deux plaques commémorant la révolte des Canuts.
Si l’on pénètre dans la Mairie se dresse un métier à tisser.
Depuis 2015, la statue « Le chant des canuts » se trouve place des Tapis. Elle se trouvait auparavant dans le square Dejean, juste à côté de la Mairie. Cette statue est une œuvre de Georges Salendre, José Da Fonseca et Hamelin qui représente deux amoureux chantant la chanson d’Aristide Bruant, qui a été créée lors de l’exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon en 1894.
En remontant vers le Gros Caillou, on ne peut pas manquer la place de la Croix-Rousse et la statue Jacquard qui symbolise toute l’œuvre “moderne” du tissage de la soierie
Ensuite, si l’on descend par les pentes en direction des Terreaux, on ne peut manquer de trabouler. Il ne faut pas manquer la Cour des Voraces qui dévoile un superbe escalier à volées libres et est un exemple typique de l’architecture canuse.
Il ne faut pas oublier tant que l’on est sur le plateau, d’aller à l’église Saint-Denis de la Croix-Rousse, qui se trouve au 4 de la rue Hénon, pour admirer la bannière de la Corporation des Tisseurs Lyonnais.
Une bibliographie
Quelques références bibliographiques qui s’imposent pour plus approfondir leur vie.
•La révolte des canuts : histoire des insurrections de Lyon en 1831 et 1834 - Jean-Baptiste MONFALCON
•Les révoltes des canuts : 1831-1834 - Fernand RUDE
Un chant : la marche des canuts
Les paroles sont de Girier et Chavat et la musique d’Hermand Brun (sur un air populaire lyonnais).
1er couplet Refrain
D’humeur toujours joyeuse, Voilà les p’tits canut
J’suis un tisseur de Lyon ; Qui se la coulent douce,
Ma femme est dévideuse D’Saint Just à la Croix Rousse
Tout près du Gourguillon Partout ils sont connus
Des canuts d’la Montée, Et bistanclaque pan !
C’est moi le plus malin ; La navette et l’battant !
J’demeure aux Pierr’s plantées R’gardez comme ils sont ch’nus,
Numéro cent moins n’in ! Voilà les p’tits canuts.
Ecoutez la marche des canuts chantée par Gérard Truchet
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